Les maladies non transmissibles (MNT) : ont des conséquences dévastatrices sur la santé des personnes, des familles et des communautés
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Préparé par : B. ZIGZI
Les maladies non transmissibles (MNT), également appelées maladies chroniques, ont tendance à être de longue durée et sont le résultat d’une combinaison de facteurs génétiques, physiologiques, environnementaux et comportementaux.
Les principaux types de MNT sont les maladies cardiovasculaires (comme les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux), les cancers, les maladies respiratoires chroniques (comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive [BPCO] et l’asthme) et le diabète.
Les MNT touchent de manière disproportionnée les populations des pays à revenu faible ou intermédiaire, où plus des trois quarts des décès dus aux MNT dans le monde (31,4 millions) surviennent.
Personnes à risque ; Les personnes de tous les groupes d’âge, régions et pays sont touchées par les MNT. Ces affections sont souvent associées à des personnes plus âgées, mais les données indiquent que 17 millions de décès par MNT surviennent avant l’âge de 70 ans. On estime que 85 % de ces décès prématurés sont enregistrés dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les enfants, les adultes et les personnes âgées sont vulnérables aux facteurs de risque qui contribuent aux MNT, notamment une mauvaise alimentation, l’inactivité physique, l’exposition à la fumée de tabac ou la consommation nocive d’alcool.
Ces maladies sont provoquées par des forces telles que l’urbanisation rapide et non planifiée, la mondialisation des modes de vie malsains et le vieillissement de la population. Une mauvaise alimentation et un manque d’activité physique peuvent se traduire par une hypertension artérielle, une hyperglycémie, une élévation des lipides dans le sang et l’obésité. Il s’agit de facteurs de risque métaboliques qui peuvent entraîner une maladie cardiovasculaire, la principale MNT en termes de décès prématurés.
Facteurs de risque comportementaux modifiables : Les comportements modifiables, tels que le tabagisme, l’inactivité physique, une mauvaise alimentation et l’usage nocif de l’alcool, augmentent le risque de MNT.
- Le tabac est responsable de plus de 8 millions de décès chaque année (y compris des effets de l’exposition à la fumée secondaire) (1).
- 1,8 million de décès annuels ont été attribués à une consommation excessive de sel/sodium (1).
- Sur les 3 millions de décès annuels attribuables à la consommation d’alcool, plus de la moitié sont dus à des MNT, dont le cancer.
830 000 décès par an résultent d’une activité physique insuffisante (1).
Facteurs de risque métaboliques : Les facteurs de risque métaboliques contribuent à quatre changements métaboliques clés qui augmentent le risque de MNT :
- hypertension artérielle ;
- surpoids/obésité ;
- hyperglycémie (glycémie élevée) ; et
hyperlipidémie (taux élevés de graisse dans le sang).
En termes de décès attribuables, le principal facteur de risque métabolique à l’échelle mondiale est l’hypertension artérielle (à laquelle 19 % des décès mondiaux sont attribués) (1), suivie de l’hyperglycémie, du surpoids et de l’obésité.
Impact socioéconomique :Les MNT menacent les progrès vers la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui comprend une cible visant à réduire d’un tiers d’ici à 2030 la probabilité de décès d’une des quatre principales MNT entre 30 et 70 ans.
La pauvreté est étroitement liée aux MNT. Selon les prévisions, l’augmentation rapide des MNT pourrait entraver les initiatives de réduction de la pauvreté dans les pays à revenu faible, notamment en augmentant les coûts des ménages associés aux soins de santé. Les personnes vulnérables et socialement défavorisées tombent plus malades et meurent plus tôt que les personnes ayant des positions sociales plus élevées, en particulier parce qu’elles courent un plus grand risque d’être exposées à des produits nocifs, tels que le tabac, ou à de mauvaises pratiques alimentaires, et ont un accès limité aux services de santé.
Dans les milieux à faibles ressources, les coûts des soins de santé liés aux MNT épuisent rapidement les ressources des ménages. Les coûts exorbitants liés aux MNT, y compris le traitement, qui est souvent long et coûteux, associés à une perte de revenus, précipitent chaque année des millions de personnes dans la pauvreté et freinent le développement.
Prévention et lutte :Un moyen important de lutter contre les MNT consiste à se concentrer sur la réduction des facteurs de risque associés à ces maladies. Des solutions peu coûteuses existent pour les gouvernements et les autres parties prenantes afin de réduire les facteurs de risque modifiables communs. Il est important de suivre les progrès et les tendances des MNT et le risque qu’elles constituent pour orienter les politiques et les priorités.
Pour atténuer l’impact des MNT sur les individus et la société, il convient d’adopter une approche globale prévoyant la collaboration de tous les secteurs, notamment la santé, les finances, les transports, l’éducation, l’agriculture et la planification, afin de réduire les risques associés aux MNT et de promouvoir des interventions visant à lutter contre ces maladies.
Il est essentiel d’investir dans une meilleure prise en charge des MNT. La prise en charge des MNT comprend la détection, le dépistage et le traitement de ces maladies, ainsi que l’accès aux soins palliatifs pour les personnes qui en ont besoin. Les interventions essentielles à fort impact contre les MNT peuvent être mises en œuvre au moyen d’une approche de soins de santé primaires afin de renforcer la détection précoce et le traitement rapide. Les données montrent que ces interventions sont d’excellents investissements économiques, car si elles sont fournies tôt aux patients, elles permettent de réduire le besoin de traitements plus coûteux. Il est peu probable que les pays dont la couverture des soins de santé est insuffisante puissent fournir un accès universel aux interventions essentielles liées aux MNT. Les interventions relatives à la prise en charge des MNT sont cruciales pour atteindre la cible de l’ODD sur les MNT.
Action de l’OMS : Dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, les MNT sont reconnues comme un défi majeur pour le développement durable. Dans le cadre du Programme, les chefs d’État et de gouvernement se sont engagés à mettre au point des ripostes nationales ambitieuses, d’ici 2030, pour réduire d’un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles (cible 3.4 des ODD). L’OMS joue un rôle de premier plan dans la coordination et la promotion de la lutte mondiale contre les MNT et dans la réalisation de la cible 3.4 des ODD.
En 2019, l’Assemblée mondiale de la Santé a prolongé le Plan d’action mondial de l’OMS pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020 jusqu’en 2030 et a révélé la nécessité d’établir une élaboration d’une feuille de route pour la mise en œuvre 2023-2030 afin d’accélérer les progrès en matière de lutte contre les MNT. La feuille de route appuie les mesures visant à atteindre un ensemble de neuf objectifs mondiaux ayant le plus grand impact sur la prévention et la prise en charge des MNT.